On y verra de véritables motocyclettes qui ont des poils aux pattes et des motocyclistes à plumes ou à écailles, ça dépend.
On y verra des choses toujours authentiques, en couleurs, en noir, des choses qu'on n'invente pas. Et puis des gens aussi, de vrais gens vivants.
Il n'y a que le premier pas qui coûte.
Toujours.
Et à chaque jour suffit sa peine, si bien que si chacun balaie devant sa porte les moutons seront bien gardés.
Comme quand le vin est tiré, et qu'il faut le boire, c'est la même chose, car qui ne risque rien n'a rien.
Enfin, je me comprends...
L'autre jour, je suis allé faire un tour à motocyclette. Au début, c'était tranquille, j'étais bien peinard. La route suivait un ravin sur ma droite, c'était joli. Et puis il y a eu ce camion de pompiers sur ma gauche qui n'arrivait pas à me doubler. Et puis il y a eu ce gros cochon tout rose devant moi que je n'arrivais pas à doubler. Et puis il y a eu cet hélicoptère en rase-motte qui me collait aux fesses. Et puis le gyrophare rouge du nain poilu me piquait les yeux. La drogue, c'est mal...en fait.
Ils sont moches et imbéciles.
A l'atelier, je les rencontre au crépuscule.
Tous différents, pas facile d'établir leur profil.
Sauf qu'ils sont laids, qu'ils sentent mauvais, et que c'est des crapules.
Mais je les aime bien, mes amis débiles.